Lorsqu’on parle de nuisibles, la terminologie a évolué : on parle aujourd’hui d’ESOD (Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts), une appellation qui reflète mieux la réalité. Comme expliqué dans notre article précédent (voir ici), le caractère nuisible d’une espèce dépend toujours du contexte et des circonstances.
La nuisance est définie par des critères précis :
- Un risque sanitaire : pour la santé des usagers ou des populations.
- Un danger pour la sécurité : incendies, accidents ou dommages matériels.
Aujourd’hui, nous vous proposons d’explorer cette notion à travers cinq exemples concrets : les fourmis, les rats, les mites, les mouches et les cafards. Découvrez dans quels cas ces espèces deviennent problématiques et quand elles ne le sont pas.
Les fourmis : collaboratrices ou envahisseuses ?
Quand elles ne sont pas gênantes :
En extérieur, les fourmis jouent un rôle écologique essentiel. Elles participent à la décomposition de la matière organique et à l’aération du sol, favorisant la croissance des plantes.
Quand elles deviennent nuisibles :
- Pour les particuliers : Les fourmis envahissent souvent les cuisines ou les espaces de vie à la recherche de sucre et de nourriture. Une invasion peut contaminer les denrées alimentaires et devenir rapidement difficile à contrôler.
- Pour les professionnels : Dans le secteur de la restauration ou de l’agroalimentaire, leur présence est synonyme de risques pour l’hygiène et peut entraîner des sanctions en cas de contrôle sanitaire.

Les rats : acteurs de l’écosystème ou menaces sanitaires ?
Quand ils ne sont pas gênants :
En milieu naturel, loin des habitations, les rats jouent un rôle dans l’élimination des déchets organiques et font partie intégrante de la chaîne alimentaire.
Quand ils deviennent nuisibles :
- Pour les particuliers : À l’intérieur des habitations, les rats peuvent ronger les câbles électriques, provoquer des incendies et contaminer les surfaces avec leurs déjections, augmentant les risques de leptospirose ou de salmonellose.
- Pour les professionnels : Dans une usine, un entrepôt ou une cuisine professionnelle, les rats peuvent causer des dégâts matériels importants et compromettre la sécurité alimentaire. Leur présence peut entraîner des fermetures temporaires ou des pertes financières conséquentes.
Les mites : des insectes discrets mais dévastateurs
Quand elles ne sont pas gênantes :
Certaines mites vivent à l’état naturel dans les champs ou forêts sans interférer avec les activités humaines.
Quand elles deviennent nuisibles :
- Pour les particuliers : Les mites alimentaires infestent les placards, contaminant farine, riz ou céréales. Les mites textiles détruisent les vêtements, les tapis et les rideaux. Ces dégâts peuvent représenter une perte matérielle significative.
- Pour les professionnels : Dans les secteurs de la mode ou du textile, une invasion de mites peut compromettre des stocks entiers. En restauration, elles représentent un risque d’altération des aliments.
Les mouches : utiles en nature, intrus en entreprise
Quand elles ne sont pas gênantes :
En extérieur, les mouches contribuent à la pollinisation et à la décomposition de la matière organique.
Quand elles deviennent nuisibles :
- Pour les particuliers : Une invasion de mouches dans une maison est désagréable et peut transporter des bactéries sur les aliments, notamment dans les cuisines. Une mouche isolée en période estivale ne représente que très peu de risques !
- Pour les professionnels : En restauration ou en agroalimentaire, leur présence est un facteur de non-conformité. Elles peuvent contaminer les denrées ou interrompre les chaînes de production, avec des conséquences économiques et réglementaires.
Les cafards : survivants naturels ou intrus insalubres
Quand ils ne sont pas gênants :
Dans la nature, loin des habitations, les cafards participent au recyclage des matières organiques et à l’équilibre des écosystèmes. C’est le cas notamment de la blatte forestière.
Quand ils deviennent nuisibles :
- Pour les particuliers : Les cafards envahissent les habitations, se cachant dans les endroits sombres et humides. Ils transportent des pathogènes sur leurs pattes et peuvent provoquer des allergies ou des crises d’asthme.
- Pour les professionnels : Leur présence dans les cuisines professionnelles ou les entrepôts alimentaires est un signe de non-conformité qui peut entraîner la fermeture immédiate de l’établissement.
Conclusion : bien comprendre la notion de nuisible
La notion de nuisible est toujours contextuelle : un animal ou un insecte peut être utile dans un environnement et problématique dans un autre. Si vous avez des doutes sur la nécessité d’une intervention, n’hésitez pas à nous contacter. Nous sommes à votre disposition pour évaluer la situation et vous proposer des solutions adaptées, en veillant à un équilibre entre préservation et sécurité.