Les oiseaux constituent une composante importante à l’écosystème, et certains sont protégés. Cependant, certaines espèces d’oiseaux sont considérées comme nuisibles, que ce soit pour les entreprises, les municipalités et les particuliers. C’est le cas des pigeons, des moineaux domestiques, des goélands… qui peuvent créer des ennuis dans les milieux urbains par exemple. Ils causent des dégâts et sont vecteurs de maladies.
Il est difficile de considérer les oiseaux comme des organismes nuisibles. Pourtant, pour une entreprise de l’industrie agro-alimentaire, un problème aviaire peut entraîner une contamination des produits et ainsi représenter un risque sanitaire majeur. De plus, certaines espèces sont désormais reconnues comme une menace à la santé publique parce qu’elles sont porteuses d’organismes pathogènes.
Les corbeaux :
Les corbeaux ont un comportement différent des pigeons, moineaux ou tourterelles : ils n’hésiteront pas à se servir dans les poubelles, perçant souvent les sacs plastique. Très intelligents, ce sont des opportunistes qui s’adaptent remarquablement aux changements, d’où leur présence en masse en ville où la nourriture est abondante. Ils sont chassables et définis comme « nuisibles » : on assiste souvent, suite à l’intervention de riverains, à des opérations de destruction des nids par les services municipaux. La nuisance des corbeaux ne réside pas dans leur nid, puisqu’ils nidifient de février à mai à de grandes hauteurs comme les falaises, les très grands arbres ou les pylônes.
Néanmoins, ils peuvent avoir un rôle de protecteur des cultures, car ils détruisent bon nombre d’insectes indésirables et de petits rongeurs destructeurs de récoltes.
Les nuisances
Ils sont responsables de diverses dégradations de poubelles domestiques, de dégâts sur les câbles électriques et de nuisances sonores. Ils menacent aussi la survie des espèces environnantes car ils sont passés maîtres dans la prédation d’œufs et de petits oiseaux.
Comme les autres oiseaux, ils causent des salissures et leurs déjections peuvent endommager bâtiments et monuments. Ils sont aussi porteurs d’agents pathogènes susceptibles de provoquer des maladies qui s’attaquent au système digestif et peuvent provoquer diarrhées, vomissements, voire de la fièvre dans les cas les plus sérieux.
Ils provoquent également des dommages importants dans les milieux agricoles. Ils se délectent des fruits et des bourgeons des arbres et ne sont donc pas appréciés de ceux qui cultivent un verger. En période de grand froid, si vous avez un poulailler et qu’ils manquent de nourriture, ils peuvent s’attaquer aux poules et repérer le pondoir pour s’y servir ! Ils peuvent ravager quelques mètres carrés de pelouse très rapidement : ils arrachent le gazon pour accéder aux vers blancs qui se trouvent juste sous la surface.
Ils peuvent également s’en prendre aux joints de vos fenêtres ! Pourquoi ? Quand un mâle défendant son territoire voit accidentellement son reflet dans une surface réfléchissante comme une fenêtre, il le considère comme un rival !
Les pigeons :
Il existe plus de 300 espèces de pigeons et tourterelles. Le pigeon Biset (columbia livia) est le plus commun : il est aussi appelé pigeon domestique et déclenche beaucoup de passions urbaines. Son ancêtre vivait à l’état sauvage dans les falaises, mais a migré en milieu urbain en s’installant sur les maisons et bâtisses. C’est au cours du siècle dernier qu’il a connu un fort développement dans les grandes agglomérations. Il s’abrite sur les corniches, appuis de fenêtres, balcons, gouttières… et se reproduit en colonies plus ou moins importantes. De nombreuses municipalités veulent se débarrasser des pigeons, tourterelles et moineaux.
Les nuisances
Les dégâts viennent essentiellement de leurs déjections très acides qui souillent les rebords des fenêtres, les balcons, les cours d’immeubles et les toits. Ils dégradent aussi les façades des bâtiments et le zinc des toitures ou bouchent tout simplement les gouttières et les conduits d’aération. Ils favorisent aussi des micro-organismes eux-mêmes corrodants. Les nids peuvent boucher les gouttières et être des lieux de prolifération de vers et d’insectes envahissants et incommodants dans les maisons.
Les pigeons entraînent aussi un risque sanitaire. Ils sont porteurs de germes, virus, bactéries et parasites qui peuvent être transmis à l’homme : L’ornithose, salmonellose ou encore toxoplasmose… tout comme l’amitose, la cryptococcose ou l’asthme allergique… Enfin, leurs nuisances sont aussi olfactives et sonores (fientes, roucoulements).
Les moineaux :
Les moineaux sont une des espèces d’oiseaux les plus communes, avec leur plumage brun-noir, leur pépiement caractéristique et leur sautillement. Ces oiseaux cherchent agressivement leur nourriture au sol. Ils bâtissent leurs nids en mars / avril et ont habituellement 2 ou 3 couvées par an, au cours de l’été.
Les nuisances
Ils trouvent refuge à l’intérieur des immeubles commerciaux et autres endroits pendant la période hivernale. Pour cette raison, les secteurs commercial, résidentiel ou industriel souffrent de leur présence indésirable. Ils se nourrissent de graines et de restes domestiques et sont susceptibles de faire des ravages dans les réserves et entrepôts.
Ils sont aussi redoutés des agriculteurs pour les dégâts qu’ils occasionnent sur le maïs, le blé, le tournesol ou les jeunes pousses.
Les mouettes et les goélands :
Les goélands sont une source de nuisances urbaines importante. La présence de goélands en ville peut occasionner plusieurs types de nuisances : bruit, salissures (sur les toitures, trottoirs, monuments, véhicules et passants), vols d’intimidation voire attaques à l’égard des passants s’approchant des nids ou des poussins…
La principale cause de nidification de ces oiseaux est le nourrissage par les humains : il est donc recommandé de ne pas nourrir les oiseaux et de fermer systématiquement les bacs de déchets ménagers.
Les mouettes, quant à elles, sont des oiseaux intelligents, curieux et ingénieux qui font beaucoup de bruit avec leurs cris stridents. Ce sont des cleptomanes notoires qui n’hésitent pas à voler de la nourriture dans les mains des passants. Elles vivent souvent en grandes colonies bruyantes, ce qui rend leur présence d’autant plus dérangeante. Leurs déjections attaquent toitures et façades, ce qui peut causer infiltrations d’humidité ou fuites. Elles sont aussi porteuses de puces, parasites ou autres maladies transmissibles à l’homme.
Il existe différents systèmes pour les éloigner les oiseaux, que ce soit pour les pigeons, les mouettes ou les moineaux. Chaque système s’adaptera en fonction du lieu : lieu de nidification ou lieu de passage / de repos plus ou moins fréquenté.
Les hirondelles :
Les hirondelles comptent parmi les oiseaux les plus populaires de nos régions. Les deux espèces les plus connues, dites « du bâti » (elles installent leurs nids sur les bâtiments), sont l’hirondelle de fenêtre et l’hirondelle rustique. Depuis une vingtaine d’années, les hirondelles sont victimes d’une régression alarmante et leur sauvegarde s’avère d’autant plus indispensable qu’elles dépendent de l’habitat humain.
Une espèce protégée
Toutes les espèces sont aujourd’hui protégées : l’enlèvement ou la destruction des nids, couvées, poussins et adultes est interdite et constitue un délit passible de 15 000 € d’amende et 12 mois de prison. Ce régime de protection est issu de la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature aujourd’hui codifiée aux articles L 411-1 et suivants du code de l’environnement et de l’arrêté ministériel du 17/04/1981 modifié le 5/03/1999, fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. En cas de travaux, il vous faudra faire une procédure de dérogation sur les espèces protégées auprès de la préfecture.
Les nuisances
Cependant, comme tous les oiseaux, elles peuvent provoquer des dégâts importants, en venant nicher dans les maisons, immeubles, zones de production… Elles constituent alors une gêne en raison des salissures et risques sanitaires engendrés.
Dès lors, la prévention est le meilleur moyen de se prémunir des risques. Éloigner les hirondelles des zones sensibles pour les encourager à nidifier ailleurs est la solution la plus appropriée pour les protéger tout en préservant l’intégrité sanitaire de votre logement / activité professionnelle.