La plupart d’entre nous peut avoir une réaction de recul, voire de dégoût, à l’approche ou à l’évocation d’un rat. Pourtant, le rat domestique est un compagnon intelligent, affectueux et interactif. Il est doté d’une personnalité attachante et d’une grande capacité à tisser des liens avec ses propriétaires !
Mais existe-t-il une réelle différence entre le rat domestique et le rat d’égout tant redouté ? Quels sont les risques et / ou précautions à prendre en cas d’adoption d’un rat ? Que dit la loi ?
Rat domestique : de quelle espèce parlons-nous ?
Au risque d’en surprendre certains, sachez que la grande majorité des rats domestiques est issue de la variété Rattus norvegicus… c’est-à-dire le rat brun, encore appelé rat d’égout ou surmulot !
Cependant, il existe différentes « souches » ou « lignées », et le rat que vous pouvez adopter sera le fruit d’une sélection d’animaux élevés en captivité. La sélection explique les variations par rapport à la souche sauvage : couleurs et types de pelage variés, comportement…
C’est ainsi que ce rat est considéré comme « domestique » d’après la législation française.
Les plus grandes différences entre rat sauvage et domestique se font au niveau du comportement. Les rats domestiques sont apprivoisés et ont donc moins peur de l’homme, ils supportent aussi plus facilement la captivité et sont moins stressés que des rats bruns sauvages. Ils sont généralement sociables, paisibles et affectueux et se prêtent volontiers au dressage.
Il possède une taille de 20 à 28 centimètres et sa queue peut atteindre une longueur de 20 centimètres à l’âge adulte. Son poids varie de 150 à 300 grammes pour les femelles et jusqu’à 500 grammes pour les mâles.
Que dit la loi ?
La liste des animaux domestiques est fixée dans un arrêté ministériel. Toute espèce animale qui ne figure pas dans cette liste est un animal d’espèce non domestique.
Cet arrêté indique que sont considérées comme animaux domestiques les « races domestiques » du rat (Rattus norvegicus). Ainsi, la détention d’un rat sauvage prélevé dans la nature entre dans le cadre d’un animal « non domestique ».
Un peu d’histoire
L’origine du rat domestique commence en Europe, au 18ème siècle, avec les « attrapeurs de rats » qui les capturaient pour des jeux de sang. Par ailleurs, la première expérience scientifique a été faite sur un rat en 1828, sur le sujet du jeûne. C’est seulement dans les années 1980 que le rat a commencé à se frayer une place au rang des animaux de compagnie.
Quelles précautions prendre avant d’adopter ?
Le rat est un animal grégaire et il est recommandé de ne pas détenir un animal seul. Si plusieurs rats cohabitent, il est impératif qu’ils soient tous de même sexe ou que les mâles soient castrés. La surface individuelle minimale varie de 50×30 cm à 50×50 cm, pour une hauteur de 20-30 cm.
Certains critères environnementaux sont importants pour le bien-être et la santé des animaux : la pièce où est placée la cage doit être calme, lumineuse, aérée mais sans courants d’air, avec une température maintenue entre 20 et 24°C pour des rats adultes. Elle doit être placée à distance des appareils émettant des ondes sonores de haute fréquence (téléviseur, enceinte,…), qui sont audibles pour les rats.
Un sol plein, recouvert de litière est à privilégier. Le nettoyage doit être réalisé 1 à 3 fois par semaine et une désinfection doit également être réalisée régulièrement.
L’enrichissement de l’environnement favorise le bien-être des rats: accessoires de jeu, matériaux… En plus de ces activités, une sortie quotidienne sous surveillance est recommandée pour satisfaire les besoins d’exercice.
Respecter les besoins alimentaires du rat contribue à le garder en bonne santé : une diète omnivore, avec une préférence pour les céréales.
Peut-il transmettre des maladies ?
Les rats domestiques présentent les mêmes risques que n’importe quel autre rongeur de compagnie. Le plus grand de ces risques réside dans la transmission de zoonoses : teigne, toxoplasmose, pasteurellose, ténia, hantavirus de Séoul, cowpox ou encore chorioméningite lymphocytaire…
La leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier. Ses principaux réservoirs sont les rongeurs, en particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine. Chez l’homme, la maladie est souvent bénigne, mais peut conduire à l’insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20% des cas.
Ces risques peuvent être « maîtrisés » en choisissant avec soin l’élevage qui vous fournira les rats. Bien soigner votre animal avec une bonne hygiène est également une obligation pour tenir à distance ces maladies.