Cafards, blattes ou cancrelats sont des termes qui désignent en réalité le même insecte, qui appartient à l’ordre des blattoptères (Blattodea) avec les termites. L’appellation scientifique officielle est blatte, tandis que le mot cafard a une connotation plutôt péjorative que l’on emploie lorsqu’on s’y trouve confrontés dans nos habitations ! Le terme cancrelat est en revanche plutôt utilisé au Québec.
Les nuisances liées aux cafards peuvent être très gênantes, que ce soit pour les particuliers ou les professionnels. Faisons le point sur cet insecte et les moyens d’action.
Le cafard : qui est-il ?
Il existe 4 000 espèces de blattes (ou cafards) dans le monde ! Seulement quelques-unes sont dites « domestiques » : la blatte germanique (Blattella germanica), la blatte des meubles (Supella supellectilium), la blatte orientale (Blatta orientalis) ou la blatte américaine (Periplaneta americana).
La blatte germanique est la plus commune chez nous. Elle mesure entre 11 et 14 mm et inspire souvent l’aversion quand on l’aperçoit dans la cuisine ! Il s’agit d’un insecte élancé possédant des ailes bien développées recouvrant l’ensemble de l’abdomen. Elle ne s’en sert pas pour voler activement mais plutôt pour planer quand elle saute d’une table ou de rayonnages sur le sol.
Elle est pratiquement omnivore et elle est active de nuit. Comme elle craint la lumière, le jour, elle se cache dans des fissures sombres et étroites, près des radiateurs, des tuyauteries, des groupes moteurs des réfrigérateurs…où la température est entre 25 et 33°C.
C’est un insecte très fréquent dans les boulangeries et les restaurants, ou encore ateliers de transformation d’aliments, hôpitaux et cuisines.
Elle est transportée partout avec les marchandises, les bagages, et se déplace librement d’un logement à un autre. Il est donc très difficile de la détruire en totalité.
Les nuisances causées par les cafards
La blatte germanique (ou cafard) fait généralement peu de dégâts. Elle ne semble pas avoir été responsable de propagations d’épidémies. Il faut cependant rester très vigilant, car on a décelé de nombreuses espèces de bactéries pathogènes sur des individus capturés en divers lieux.
D’une manière générale, les cafards sont très résistants, apprécient la chaleur, l’humidité et l’obscurité. On les trouve donc souvent dans la cuisine, la salle de bains et l’arrière des appareils électroménagers. Omnivores, ils se nourrissent d’aliments (préférence pour le sucré), mais aussi de papier, cheveux, de matières en décomposition ou encore de cadavres d’autres cafards.
Ils endommagent donc les denrées alimentaires, soit directement en les rongeant, soit en les souillant, ou encore en les imprégnant de l’odeur désagréable qu’ils peuvent émettre. À cause de la présence d’allergènes, on a pu constater également des crises d’asthme.
Les cafards peuvent ainsi causer d’importants dégâts financiers pour les entreprises, les industries et les restaurants, sans compter l’impact sur l’image de l’entreprise.
L’intervention contre les cafards
L’action curative consiste à épandre des insecticides, à base de pyréthrinoïdes, dans les abris et les lieux fréquentés. Dans les immeubles, une lutte efficace demande une action collective et régulièrement renouvelée.
Quelle prévention ?
La prévention consiste à nettoyer les zones infestées ou susceptibles de l’être. Il faut éviter de laisser de la nourriture accessible, boucher les fissures et autres trous d’entrée, tout en laissant les bouches d’aération qui contribuent à un air sain.
Les blattes sont très résistantes et, au fur et à mesure des générations, elles développent une capacité d’adaptation importante…
Si vous constatez leur présence dans votre logement, commencez par essayer des solutions naturelles comme l’huile essentielle de lavande, de menthe poivrée ou d’eucalyptus qui les fera fuir, tout comme les pelures d’agrumes, le concombre et l’ail. La vaporisation d’eau savonneuse ou de vinaigre blanc peut être efficace. Il est possible de réaliser un piège au bicarbonate de soude (mélangé à du sucre dans une coupelle) ou de disposer de la terre de Diatomée.
Les appâts et insecticides sont généralement à base de Fipronil et d’acide borique qui sont des produits chimiques devant être maniés avec une extrême prudence car ils ne sont pas sans conséquences si vos enfants ou animaux domestiques en ingèrent.
Si la situation semble bien installée, faites appel à un professionnel.