Le lien ne semble pas évident au premier abord, mais la gestion des nuisibles a bel et bien à voir avec la protection de l’environnement.
Notre travail ne se limite pas à l’utilisation de produits toxiques en vue d’exterminer des nuisibles : il s’agit plutôt d’une démarche préventive de protection durable, que ce soit pour l’environnement ou pour l’activité économique des entreprises qui font appel à nous.
1/ Un contexte de mondialisation et un équilibre fragile
La pandémie nous a fait prendre conscience de la fragilité de notre environnement. Nous avons dû nous adapter à de nouvelles façons de travailler, faire nos achats, nous déplacer… Et nous réalisons que nous devons réduire notre impact sur la planète.
L’ONU a mis en place les « objectifs de développement durable » pour l’humanité et pour la planète. Il s’agit d’un appel universel à l’action pour éliminer la pauvreté, protéger la planète et améliorer le quotidien de toutes les personnes partout dans le monde, tout en leur ouvrant des perspectives d’avenir. Au nombre de 17, ils ont été adoptés en 2015 par l’ensemble des États Membres de l’Organisation des Nations Unies dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui définit un plan sur 15 ans visant à les réaliser. Ces objectifs prennent tout leur sens dans la lutte contre les nuisibles : il importe d’assurer un avenir à toutes les populations en respectant l’environnement, en préservant les espaces naturels, et en limitant le gaspillage alimentaire.
2/ La réduction des produits biocides
La réduction des produits chimiques est l’un des leviers possibles pour préserver notre environnement. Le recours systématique à des produits biocides n’est plus autorisé : cette évolution réglementaire peut être vécue comme une contrainte dans notre métier, mais elle permet un progrès environnemental important.
Depuis 2019, toutes les substances AVK (antivitamines K) sont interdites pour les traitements permanents et semi-permanents. Notre intervention s’est donc adaptée à ce nouveau contexte réglementaire : nos postes sont donc désormais destinés à détecter la présence de rongeurs. Cela nous permet de pouvoir mettre en place un traitement chimique et curatif que lorsque cela est nécessaire.
3/ La réduction du gaspillage
Le stockage des denrées, alimentaires ou non, est l’un de nos domaines d’intervention. En effet, entreposer des céréales, des textiles ou autres produits sensibles doit faire l’objet d’une démarche de prévention et de surveillance pour éviter toute perte liée à la présence de nuisibles.
De plus, la mondialisation entraîne une concentration du stockage de certaines denrées, et fragilise ainsi les chaînes de production lorsqu’un maillon est atteint. D’après la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’empreinte carbone des gaspillages et pertes alimentaires dans le monde s’élèverait à 3.3 milliards de tonnes de CO2 !
Une démarche de prévention adaptée au secteur d’activité prend alors tout son sens pour préserver l’environnement, tout en évitant des impacts économiques majeurs pour les entreprises.
4/ L’exemple de la distribution alimentaire
Les entreprises de distribution alimentaire (supermarchés, commerces alimentaires) doivent être très vigilantes face aux nuisibles. Le stockage de produits variés sur le même lieu multiplie les risques, car si certains stocks sont plutôt menacés par les rongeurs, d’autres seront plus sensibles à certains insectes… Le tout devant être assuré dans un environnement sain exempt de tout germe pathogène !
Quelle que soit sa taille, toute structure doit respecter les normes sanitaires et mettre en place une démarche pro-active dans la gestion des nuisibles tels que :
- Les rongeurs, à l’origine de dégâts dans les bâtiments, installations électriques et contamination des aliments.
- Les IPS, ou insectes des produits stockés, peuvent contaminer de nombreux stocks comme les céréales, les farines, les fruits secs, les graines… Les plus connus sont les charançons, mites, triboliums, pyrales de la farine ou vrillettes du pain.
- Les cafards, pouvant détruire des stocks de denrées tout en les contaminant et en mettant également en péril la réputation de l’établissement touché.
- Les mouches, qui peuvent facilement transmettre des bactéries et autres organismes potentiellement pathogènes directement à l’alimentation humaine ou aux surfaces en contact avec les aliments.
- Les oiseaux, qui peuvent également transporter des germes pathogènes.