Entre peurs exagérées et informations contradictoires, les frelons font souvent l’objet de rumeurs alarmistes. Faisons ensemble le tri entre idées reçues et réalités concrètes pour vous aider à mieux comprendre ces insectes et adopter les bons réflexes.
Les différentes espèces de frelons
On distingue principalement trois espèces sur notre territoire :
Le frelon européen (Vespa crabro) :
Présent depuis longtemps en Europe, il fait partie de notre faune locale. Malgré sa taille impressionnante (jusqu’à 3,5 cm), il est généralement peu agressif envers l’homme, sauf en cas de menace directe du nid.
Il se reconnaît à son thorax brun-rouge, son abdomen jaune rayé de noir et ses ailes teintées de brun.
Le frelon asiatique (Vespa velutina) :
Introduit accidentellement en France au début des années 2000, il s’est rapidement propagé sur l’ensemble du territoire. Il est aujourd’hui considéré comme invasif et nuisible pour les pollinisateurs, en particulier les abeilles.
Il se distingue par son corps noir, son abdomen à extrémité orange, une fine bande jaune sur chaque segment, et ses pattes jaunes à l’extrémité. Il mesure environ 2 cm.
Le frelon oriental (Vespa orientalis) :
Originaire du Proche-Orient et d’Afrique du Nord, il commence à être observé dans le sud de la France, probablement favorisé par le réchauffement climatique. Cette espèce est adaptée aux zones chaudes et urbaines, où elle peut devenir problématique.
Il est reconnaissable à son corps entièrement roux, avec deux bandes jaunes caractéristiques sur l’abdomen et ses yeux bien visibles de couleur foncée. Il se rapproche par la taille du frelon européen.
Rythme et biodiversité
Habitudes de vie : une organisation bien rodée
Les frelons vivent en colonies annuelles, organisées autour d’une reine fondatrice. Dès le printemps, celle-ci, sortie de son hibernation, construit un nid primaire de petite taille, souvent dans un abri discret : cabanon, rebord de toit, boîte aux lettres… Ce nid ne contient au départ qu’une poignée d’ouvrières.
Au fur et à mesure que la colonie se développe, un nid secondaire, beaucoup plus imposant, peut être bâti en hauteur (arbres, façades, cheminées, greniers…). À la fin de l’été, ces structures peuvent atteindre jusqu’à 80 cm de diamètre et abriter plusieurs milliers d’individus.
L’activité des frelons est étroitement liée aux saisons :
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Printemps : fondation du nid par la reine.
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Été : pic d’activité, recherche de nourriture, croissance rapide de la colonie.
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Automne : émergence des mâles et des futures reines.
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Hiver : la colonie meurt, seuls les reines fécondées survivent en hibernation pour recommencer le cycle.
Contrairement aux idées reçues, les nids ne sont jamais réutilisés d’une année sur l’autre. Il est donc inutile de conserver un ancien nid vide comme moyen de dissuasion.
Un risque réel pour la biodiversité
Le frelon asiatique (Vespa velutina) est classé comme espèce invasive. Sa principale menace ? Sa prédation massive sur les abeilles domestiques et sauvages, déjà en difficulté. Il se poste en vol stationnaire devant les ruches, capturant les abeilles à leur sortie, ce qui affaiblit considérablement les colonies. Il s’attaque aussi à d’autres insectes pollinisateurs, contribuant à déséquilibrer les écosystèmes locaux.
Le frelon européen (Vespa crabro), bien que plus impressionnant en taille, est moins agressif envers les humains et moins néfaste pour la biodiversité. Il se nourrit de mouches, guêpes ou chenilles, ce qui peut même être bénéfique pour réguler certaines populations d’insectes.
Quant au frelon oriental (Vespa orientalis), encore peu implanté en France, il pose déjà des problèmes dans le sud de l’Europe, notamment en zones urbaines, et pourrait devenir préoccupant s’il venait à se répandre.
Il est donc crucial d’identifier correctement l’espèce avant toute intervention. Une destruction injustifiée d’un nid de frelon européen, par exemple, peut être une erreur écologique.
Comment réagir ?
Que faire si on en voit un ?
Pas de panique : ne tentez pas de le tuer ou de l’attraper. Gardez vos distances et observez calmement. Un frelon isolé est rarement agressif s’il n’est pas dérangé.
En cas de piqûre
Toutes les piqûres de frelons sont douloureuses, mais leur gravité dépend de l’endroit piqué et de la sensibilité de la personne. En cas de réaction allergique (gonflement important, difficultés respiratoires), appelez immédiatement les secours. Autrement, désinfectez, appliquez du froid et surveillez les symptômes.
Et si on découvre un nid ?
Ne vous en approchez pas et n’essayez jamais de le détruire vous-même. Contactez des professionnels. Chez Connen, nous intervenons rapidement, en toute sécurité, avec des méthodes adaptées à chaque situation.
Conclusion : prévention et accompagnement personnalisé
Les frelons suscitent souvent l’inquiétude, mais une bonne information permet d’adopter les bons réflexes. Il est possible de prévenir leur installation en limitant les sources de nourriture (déchets, fruits mûrs), en inspectant régulièrement les zones abritées (combles, cabanons, appentis) dès le printemps, et en posant, si nécessaire, des pièges sélectifs au moment opportun.
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