Fourmis : risques et bonnes pratiques

Les fourmis sont des insectes sociaux généralement inoffensifs, mais leur présence peut devenir problématique lorsqu’elles s’installent en nombre dans nos habitations ou lieux de travail. Pour les particuliers, une infestation peut entraîner des désagréments tels que la contamination des denrées alimentaires, la détérioration de structures en bois par certaines espèces comme les fourmis charpentières, ou encore des piqûres douloureuses dans le cas des fourmis rouges.

Dans le secteur professionnel, notamment dans l’agroalimentaire, la restauration ou les établissements de santé, la présence de fourmis peut compromettre l’hygiène, entraîner des non-conformités réglementaires et nuire à la réputation de l’établissement.

Il est donc essentiel d’adopter des mesures préventives et, en cas d’infestation, de mettre en œuvre des traitements adaptés pour protéger efficacement son environnement.

Méthodes de prévention

Bonnes pratiques générales

Prévenir une infestation passe avant tout par une vigilance quotidienne :

• Hygiène irréprochable : nettoyer régulièrement les sols, les plans de travail, éviter les miettes et stocker les aliments dans des contenants hermétiques.

• Réduire l’humidité : réparer les fuites, ventiler les pièces humides.

• Boucher les accès : reboucher les fissures, colmater les points d’entrée, notamment autour des fenêtres et des plinthes.

• Utiliser des répulsifs naturels : citron, vinaigre, cannelle, menthe poivrée… Ces solutions simples peuvent repousser les fourmis à court terme.

Prévention spécifique aux professionnels

Dans les secteurs soumis à des normes strictes, la prévention doit être intégrée à une démarche globale :

• HACCP : inclure la lutte anti-fourmis dans le plan de maîtrise sanitaire.

• Formation du personnel : sensibiliser les équipes aux gestes quotidiens qui limitent les risques.

• Contrats de maintenance : faire appel à des professionnels pour des audits réguliers et un suivi préventif.

Traitements disponibles contre les fourmis

Solutions naturelles

Pour des infestations mineures ou en prévention :

• Pièges maison : sucre + levure, miel sur du carton, etc.

• Huiles essentielles : citronnelle, lavande, tea tree.

• Terre de diatomée : un insecticide naturel à base de micro-algues fossilisées, très efficace mais à manipuler avec précaution.

Produits biocides

Lorsque la colonie est bien installée, il faut parfois utiliser des solutions plus radicales :

• Gels appâts : ingérés par les ouvrières, ils contaminent ensuite la colonie.

• Poudres et sprays : pour traiter les points d’entrée et les nids apparents.

• Substances actives courantes : fipronil, bifenthrine, perméthrine… à utiliser avec discernement, en respectant les précautions d’emploi.

Intervention et réglementation

Interventions professionnelles

Face à une infestation récurrente ou massive, l’intervention d’un professionnel est souvent indispensable :

• Diagnostic précis : repérage des espèces et des zones sensibles.

• Traitements ciblés : selon le type de fourmis et l’environnement.

• Suivi post-intervention : pour s’assurer de l’efficacité dans le temps.

• Produits certifiés : respect des normes françaises et européennes, sécurité pour les occupants et les animaux domestiques.

Réglementation sur les produits de traitement

L’usage des biocides est strictement encadré :

• Cadre légal : en France comme en Europe, seuls les produits disposant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) peuvent être utilisés.

• Substances autorisées/interdites : régulièrement mises à jour pour protéger la santé humaine et l’environnement.

• Professionnels certifiés : toute entreprise intervenant dans la lutte antiparasitaire doit disposer d’un certificat Biocide, et déclarer ses interventions auprès des autorités compétentes.