Son bourdonnement agace sans pour autant effrayer, ses dégâts se font discrets mais parfois conséquents… la mouche est décidément un insecte qui fait partie de notre quotidien ! Mais à qui a-t-on vraiment affaire ?
Définition
La mouche est un nom vernaculaire (nom commun, usuel) qui désigne de façon générique un insecte volant (ordre des Diptères, possédant une seule paire d’ailes fonctionnelles). Mouche vient du mot latin Musca, qui définit ce genre d’insectes appartenant plus précisément au sous-ordre des brachycères.
Il existe des milliers d’espèces de mouches dans le monde dont plusieurs centaines en France. Elles existent depuis 240/250 millions d’années !
Quelles sont les espèces que nous rencontrons le plus souvent ?
La mouche domestique (Musca domestica)
Cette mouche est la plus commune observée dans les maisons. Ses larves vivent dans le fumier et se développent également dans les déchets alimentaires et les ordures. Si elle a en général peu de rôle dans la transmission de maladies, elle peut tout de même être le vecteur potentiel de maladies contagieuses et importune les animaux. Sa taille est de 7 à 8 mm.
La mouche d’automne (Musca autumnalis)
Cette mouche est très semblable à la mouche domestique, et mesure entre 5 et 7 mm. C’est une mouche de forme assez trapue, avec les yeux rapprochés. Elle est très présente dans les zones d’élevage et dépose ses œufs sur les bouses de vaches fraîches et les excréments les plus divers dont ses larves se nourrissent.
À l’automne, elles pénètrent dans les dépendances et les combles pour se mettre à l’abri dans les fissures et les coins, où elles hivernent. Elles sont souvent attirées par la chaleur qui se dégage des murs des bâtiments, et à la fin de la journée, elles profitent de la moindre ouverture pour s’infiltrer dans la maison. Voir notre article consacré à la mouche d’automne.
La mouche des greniers (Pollenia rudis)
Cette mouche trapue et grisâtre mesure de 6 à 10 mm et possède une fine pilosité dorée au niveau du thorax. On peut s’en inquiéter quand on voit, l’hiver, de grosses mouches tournoyant à moitié engourdies autour des lampes. Elles ne cherchent pas de denrées alimentaires mais plutôt un lieu pour hiverner. Elles peuvent revenir sur le même lieu d’une année sur l’autre (les larves éclosent et deviennent adultes l’été pour assurer un rôle pollinisateur).
La scatophage du fumier (Scatophaga stercoraria)
Très commune, cette mouche est celle qui élit domicile sur la bouse des vaches. Elle possède un corps velu mesurant entre 9 et 12 mm, et se reconnaît à sa couleur jaune dorée, ses yeux plutôt rouges et ses ailes dépassant son abdomen.
Elle s’alimente et se reproduit sur la matière organique humique. Tout comme les autres espèces de mouches, elle peut être le vecteur de maladies.
La mouche verte (Lucilia caesar)
Cette mouche mesure entre 10 et 14 mm, et se reconnaît à ses reflets métalliques verts et parfois cuivrés, avec des ailes transparentes. Elle est attirée par la chair en décomposition et se retrouve ainsi souvent proche des ordures et des zones d’élevage.
La mouche bleue / mouche de la viande (Calliphora vicina)
Cette mouche, mesurant entre 6 et 12 mm, vole rapidement et bruyamment, et est également attirée par les chairs en décomposition. Un rat mort peut, à titre d’exemple, « accueillir » jusqu’à 4000 larves !
L’ingestion accidentelle de quelques œufs ou d’une larve n’est pas dangereuse, mais ces mouches peuvent aussi être le vecteur de maladies contagieuses. Les mesures d’hygiène demeurent donc les mêmes.
La prévention
Pour toutes les mouches présentées ci-dessus, les mesures préventives résident principalement dans l’hygiène : laisser les déchets, ordures et fumiers hors de portée de la ponte des œufs de mouche, et couvrir / protéger les denrées alimentaires.
Il est important également de contrôler les encadrements de vos portes et fenêtres : une petite fissure ou un jour peuvent suffire pour que quelques mouches pénètrent à l’intérieur de votre habitation !